Édito de la ministre L'institution

Édito de la ministre

Edito du président

Photo © Mobilier national, Thibaut Chapotot

Préface

Métiers d’art à leur plus haut degré de virtuosité et d’excellence, savoir-faire ancestraux, lieux de création d’exception, témoignage d’un style français à travers les siècles, photographie des lieux de pouvoir, voici ce qui, spontanément, vient à l’esprit à l'évocation du Mobilier national et des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie. Un patrimoine à ce point prestigieux que, lors de la présentation des tapisseries sur la côte ouest des États-Unis, au Getty Museum, dans le cadre de l’exposition « Woven Gold : Tapestries of Louis XIV », au printemps 2016, la manifestation a immédiatement rencontré un succès considérable.

 

En France, le visiteur qui découvre, saisi, l’enclos des Gobelins, inchangé depuis l’époque de Charles Le Brun, premier peintre de Louis XIV, et qui côtoie le Mobilier national, héritier du Garde-Meuble de la Couronne, est transporté dans une histoire profondément inscrite dans la mémoire collective.

 

L’établissement abrite aussi un atelier de création unique, inscrit dans son époque et même souvent avant-gardiste, qu’il s’agisse de prototypes de mobiliers réalisés d’après les dessins des designers les plus talentueux d’aujourd’hui, fabriqués chaque année par l’Atelier de recherche et de création (ARC) créé en 1964 par André Malraux, ou des pièces qui « tombent de métier » et transposent en tapis, tapisseries ou dentelles les créations textiles des plus grands artistes contemporains qui trouvent là un terrain d’expression rêvé dans une alliance avec la main patiente de l’artisan. Ces œuvres, en outre, se jouent du temps : plusieurs années peuvent en effet être nécessaires à la réalisation d’une tapisserie et ce temps long interroge notre époque.

 

Autant d’atouts que le Mobilier national entend bien mettre à profit pour écrire une nouvelle page de son histoire, notamment relancer et renouer avec les commandes qui ont fait sa gloire il y a plusieurs siècles, et ouvrir l’enclos des Gobelins à un large public.

 

Ancré dans ses traditions et fier de son héritage, le Mobilier national se projette vers l'avenir, résolument.

Françoise Nyssen,
ministre de la Culture