L'Heure, le Feu, la Lumière Bronzes du Garde-Meuble impérial et royal 1800-1870

Manufacture des Gobelins

Présentation de l'exposition

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Archives | Exposition "L'Heure, le Feu, la Lumière, Bronzes du Garde-Meuble impérial et royal", 2010-2011.

L'heure, le feu, la lumière

Photo © Mobilier national, Yvan Moreau

Le Mobilier national a hérité du Garde-Meuble impérial et royal une riche collection de pendules et bronzes d’ameublement (lustres, candélabres, flambeaux, bras de lumière, feux, vases et objets de toilette...). Ces pièces qui, à l’origine, accompagnaient l’ameublement des palais impériaux et royaux, constituent une collection exceptionnelle.

La plupart des oeuvres exposées n’ont jusqu’ici jamais été présentées à Paris et nombre d’entre elles le sont pour la première fois ; elles forment un ensemble d’une rare diversité et comptent parmi les objets mobiliers les plus représentatifs de leur époque, à la fois symboles de pouvoir, expression d’un moment d’épanouissement artistique et reflet de décors royaux et impériaux disparus.

Les bronzes, brillamment mis en scène par Didier Blin, évoluent parmi un rare ensemble de cartons peints et de textiles d’ameublement ou de tapisseries murales de la même époque. Conçue comme une ligne du temps, fil conducteur de la muséographie, l’exposition
place dès le début du parcours les pendules comme une épine dorsale qui permet à la fois de les découvrir en majesté, mais aussi de marquer la progression de la visite par une symbolique du temps. Ainsi le rythme des pendules va scander les périodes historiques et stylistiques successives… Consulat, Premier Empire, Restauration, Monarchie de Juillet, Second Empire,…

Commissaires : Marie-France Dupuy-Baylet, inspectrice des collections du Mobilier national.


Mécénat Breguet

La pendule dite « sympathique » fut vendue à Louis-Philippe le 23 septembre 1834 par « MM. Breguet neveu et comp., horlogers, quai de l’horloge, n°97 ». Lors de son enregistrement au journal du Garde-Meuble en 1836, une mention précise qu’elle provient de l’Exposition des produits de l’Industrie française de 1834.
Le roi Louis-Philippe a porté la montre lors de la cérémonie du retour des cendres de l’empereur Napoléon Ier, le 15 décembre 1840.

La maison Breguet présenta pour la première fois cette pendule « sympatique » et d’autres semblables, à l’exposition de 1834. Les pendules de ce modèle offrent « la propriété de remettre à l’heure, à minuit et à midi, et de régler à l’avance ou au retard » la montre qui leur est associée dès lors que celle-ci est insérée dans le « croissant » situé sur la partie supérieure de la pendule. Selon leurs concepteurs, elles sont composées « sur un tout autre principe » que les modèles précédemment réalisés, « et par des moyens économiques qui permettent de diminuer de beaucoup le prix d’établissement [(…) qui] ne s’élève pas au-delà de 600 f. »

La pendule et sa montre, séparées depuis 1909, ont été réunies à l’occasion de cette exposition. La société Breguet a aimablement accepté d’assurer la restauration des mouvements.
Marie-France Dupuy-Baylet, inspecteur-conseiller de la
création artistique et de l’action culturelle.

Extrait du Petit Journal, en vente pendant l’exposition.


Événement

Une présentation exceptionnelle de la dernière création du designer Christian Ghion, réalisée par l’Atelier de Recherche et de Création du Mobilier national (ARC), a eu lieu jusqu'au 5 décembre 2010 à la Galerie des Gobelins.
Cette pièce unique réalisée en fibre de carbone dégage par ses dimensions (3,15 de long) et sa technologie, une impression de force et de légèreté.
Ce matériau, Christian Ghion l’a voulu brut, au maillage apparent ; il l’a voulu dans sa noirceur originelle, pour l’opposer, dans un contraste affirmé, aux courbes de son tracé, à la sensualité de la forme.


Le Mobilier National remercie ses mécènes
Saint-Gobain
Breguet